Education en vue d’un Développement Durable (EDD) | Le portail

La vie à la ferme s’invite en classe

  
Pour Maria Rindlisbacher, enseignante à l’école primaire de Kirchberg (cycle 2), les visites actives à la ferme sont une composante importante de l’éducation à l’environnement et de l’éducation en vue du développement durable. Peser la ration journalière de fourrage pour une vache, traire soi-même le bovin et déguster de suite le liquide chaud valent toutes les théories du monde, les grimaces en plus. Nous avons enfilé les bottes et l’avons rencontrée lors des 30 ans de L’école à la ferme. 

A l’occasion de cet anniversaire, une classe de chaque région linguistique du pays a pris le chemin du «Chleehof» à Kirchberg dans le canton de Berne. Celle de Maria Rindlisbacher était de la partie. Les élèves ont pris les taureaux par les cornes et ont assuré quelques tâches quotidiennes du paysan. Ils ont même interprété une chanson en l’honneur du Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, invité de marque de la manifestation.

Le premier poste invitait les élèves à peser la ration journalière de fourrage pour une vache laitière et à s’exercer à traire sur un pis de « démonstration ». Ensuite, les visages crispés, ils dégustaient le lait de vache, de brebis et de chèvre traité de diverses manières et indiquaient leur préférence par une note. Il est intéressant de constater que dans le groupe observé, la préférence n’allait pas au lait drink familier mais au lait cru, plutôt inhabituel.

Puis, c’est la culture de la pomme de terre qui était au cœur du second poste. De la semence à la récole, l’agriculteur a parcouru avec les élèves toutes les étapes, avec du matériel pédagogique à l’appui. Alors, les élèves ont pris place sur la machine à récolter et ont trié les belles patates bernoises. Pour finir, ils ont parcouru l’itinéraire de l’œuf pondu par la poule à l’omelette faite maison ainsi que le chemin suivi par la laine du mouton, de la tonte au pull tricoté. De l’avis de l’enseignante «l’apprentissage actif de l’enfant en observant la réalité est une visée essentielle qu’on peut concrétiser de manière optimale à la ferme».

Avant de nous quitter, Maria Rindlisbacher, au four et au moulin, nous rappelle que L’école à la ferme est l’une des multiples activités et excursions qu’elle intègre à son programme. Sans oublier les escapades saisonnières à l’étang ou en forêt avec le garde-forestier. Et d’ajouter que « les sorties à vélo ou à pied sont aussi des moments d’échanges privilégiés qui laissent des souvenirs marquants et durables auprès élèves et leur permettent d’apprendre beaucoup sur la vie de groupe ».
 

 
Petit écho des discours du jubilé

Pour le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, les activités proposées par Ecole à la ferme dressent des ponts entre « la population citadine et celle de la campagne» ainsi qu’entre «la théorie et la pratique», en mettant en lumière «les interactions à grande et à petite échelle». Quant à Beat W. Zemp, président de l’Association faîtière des enseignantes et des enseignants suisses (LCH), il souligne l’importance de la complémentarité entre l’instruction donnée à l’école et ce que les élèves acquièrent dans des lieux extrascolaires « ce qu’ils apprennent en faisant eux-mêmes a une grande valeur, car la pensée naît de l’action». Pour le Conseiller d’Etat Bernhard Pulver, directeur de l’instruction publique du canton de Berne, «les lieux d’apprentissage extra-scolaires comme la ferme permettent de rencontrer de manière directe des gens et leur univers professionnel et d’explorer le domaine de la nature et de la technique.»

www.ecolealaferme.ch

Videos

(principalement en suisse allemand)

Liens

L’école à la ferme

Discours de Beat W. Zemp (LCH)

Communiqué de presse

 

Contact

Christoph Frommherz
Communication
tel +41 31 321 00 25
email