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Dans le cadre du concours Eduki dédié aux 17 objectifs de développement durable (ODD), les élèves de l’école de Stabio ont réfléchi à ce qui signifiait pour eux une éducation de qualité pour tous. De leur imagination sont nées une vidéo, une chanson et une belle expérience de collaboration.
L’année dernière, Marco Lupi – alors enseignant de français – a accompagné ses élèves dans la réalisation du projet « FF2030 », sur l’objectif 4 des ODD consacré à l’éducation. Actuellement directeur de l’Institut scolaire de Mendrisio, il nous éclaire sur les raisons du succès de ce projet, qui a remporté le premier prix du concours.
Le nom du projet «FF2030» fait référence à l’Agenda 2030. Mais que signifient les initiales FF ?
Il s’agit de l’abréviation de Flash Forward, à savoir la commande FF que l’on trouvait autrefois sur les lecteurs de cassettes. La vidéo créée par les élèves dans le cadre de ce projet nous propulse dans diverses situations futures hypothétiques. Il y a un constant aller-retour entre deux écoles : celle vécue actuellement par les élèves et celle qu’ils imaginent.
La prise en compte de plusieurs ODD, ainsi que le fait de créer une chanson originale
et de confier l’entière réalisation de la vidéo aux élèves ont certainement été décisifs.
Avec lequel ou lesquels des 17 ODD existe-t-il un lien ?
En dehors de l’objectif 4 «Une éducation de qualité pour tous», les élèves ont travaillé sur l’objectif 12 «Consommation et production responsables». Ils sont partis de l’hypothèse d’une élimination progressive du papier grâce à l’utilisation des nouvelles technologies. Ils ont également abordé l’objectif 5 «Egalité entre les sexes», en thématisant la reconnaissance, par un employeur, de la meilleure performance, ceci sans discrimination de genre. De manière plus transversale, l’ODD 16 «Paix, justice et institutions efficaces» a été mis en avant par l’exemple d’une société basée sur le dialogue.
Quels ingrédients vous ont permis de remporter le premier prix ?
La prise en compte de plusieurs ODD, ainsi que le fait de créer une chanson originale ont certainement été décisifs. Egalement le fait de confier l’entière réalisation de la vidéo aux élèves.
Quelles sont les difficultés et les opportunités de participer à un tel concours ?
Au cycle 3, la plus grande difficulté est de réussir à réunir tous les élèves, à les motiver pour un projet commun et à trouver le temps nécessaire. Nous avons passé un accord avec eux : ils se sont engagés à réaliser entièrement le projet, tout en sacrifiant un grand nombre de mercredis après-midi. Quant aux opportunités, il s’agit pour les élèves de créer des liens entre leurs connaissances et leurs compétences, en particulier transversales, comme la collaboration, la conception et la conduite d’un projet. Les enseignants peuvent également renforcer les liens entre eux et élaborer de nouvelles choses ensemble. Je suis convaincu que ces occasions représentent pour l’école d’excellentes opportunités, que nous devons savoir saisir.
A présent que vous occupez un poste de directeur et que vous êtes conscient des difficultés du travail interdisciplinaire, pensez-vous qu’il soit nécessaire de stimuler davantage vos collègues ?
Je ne crois pas qu’il faille les stimuler davantage, en particulier dans les écoles primaires où il est plus facile de mener à bien des projets interdisciplinaires. Ce qui est nécessaire, à mon avis, c’est une juste reconnaissance du travail des enseignants qui apportent des idées nouvelles. Ces dernières, si elles sont bien reçues, peuvent permettre de développer de beaux projets qui profiteront à l’école. La participation à un concours comme celui-ci ou à des projets EDD en sont des exemples parlants.
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Roger Welti 