Editorial

EditorialPhoto © Viktorija Lankauskaitė, Unsplash,

Texte : Klára Sokol, Directrice éducation21

À qui appartient l’air ?

«Les biens communs sont un magnifique sujet pour un enseignement interdisciplinaire. Cette notion nous permet de faire la distinction avec les biens privés. Elle nous aide aussi à saisir la nature de certains problèmes qui ont leur origine dans des conflits d’utilisation.»; C’est ainsi qu’Eric Scheidegger, directeur suppléant du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), introduit le sujet (p.1-2). Au premier abord, les «biens communs» peuvent sembler complexes pour des personnes non expertes en économie et pourraient susciter des réticences. En y regardant de plus près, on se rend compte de la pertinence du sujet pour l’ensemble de notre société: la façon de gérer les biens communs nécessite donc d’être apprise et entraînée; et l’école offre à cet égard de nombreuses possibilités.

L’éclairage théorique (p.12-13) explique comment organiser l’enseignement et la réflexion sur la propriété de manière bénéfique. Pour exercer avec vos élèves une utilisation durable des ressources naturelles (p.8-9), vous n’avez pas besoin de voyager à l’autre bout du monde. Le jardin scolaire offre des possibilités d’action et constitue, en outre, un vaste champ de recherche et de discussion. Pour les apprenant.e.s du secondaire II, on pourra aborder la gestion durable de l’eau dans le cadre d’un enseignement interdisciplinaire – en géographie et économie/droit.

Parallèlement aux suggestions présentées ici, vous trouverez dans le dossier thématique «A moi, à toi – à nous» de nombreux outils didactiques, pistes pour l’enseignement et activités pédagogiques proposées par des acteurs extrascolaires. Les «biens communs » sont ainsi éclairés sous des angles différents et les apprenant.e.s ont l’occasion de se confronter au monde réel, de développer leur intérêt et leur degré d’implication. De cette manière, nous préparons les jeunes à une gestion durable des biens communs qui appartiennent à tous le monde. Comme le résume Monsieur Scheidegger: « Sans l’idée de la durabilité, la gestion des biens communs n’a aucun sens. » Et cette compétence demande à être exercée.