Projet «Agis pour ton futur»

Tout a débuté en mars 2011 aux Pays-Bas. Quatre élèves du Gymnase de Burier ayant participé au 10e Parlement Européen de la Jeunesse pour l’Eau s’engagent à réaliser un projet en lien avec l’or bleu dans leur pays. Constatant que l’éducation à l’environnement ne faisait pas partie des programmes scolaires, ils décident alors avec leurs enseignantes, Sabine Stäuble et Caterina Gentizon, d’élaborer des activités pédagogiques de sensibilisation à l’environnement et de les mettre à disposition des enseignant-e-s de la scolarité obligatoire sous forme de fiches. Le projet «Agis pour ton futur» pouvait prendre son envol.

Un projet décrit par ses principaux protagonistes sous forme d'entretiens (vidéos)

Entretien avec les enseignantes et la direction
 

Entretien avec la classe

Projets des élèves

  
Un projet soutenu par le gymnase et le canton

Depuis, le projet a été intégré au cursus du Gymnase de Burier dans l’option complémentaire (OC) Géographie et obtenu le soutien du Département vaudois de la Formation, de la Jeunesse et de la Culture. Plus d'une vingtaine d’activités sur les risques naturels, la ville durable, l’eau et l’alimentation ont été élaborées par les deux volées d’élèves ayant opté pour cette option. Elles ont été testées avec succès dans des classes de secondaire I de la région et sont disponibles sur le site internet www.agispourtonfutur.ch. Par ailleurs, une bande dessinée sur la problématique de la gestion de l'eau sortira cet été et viendra étoffer la panoplie du matériel pédagogique de l'établissement.

S'approprier et transmettre un savoir
L'engagement des élèves est incroyable (voir les entretiens en vidéos*). Pour Philippe, co-auteur de la BD et d'une activité sur la surpêche, «il est important de prendre conscience des problématiques qui nous entourent et de les partager avec d'autres élèves et notre entourage". Par équipe de deux, avec le soutien de leur enseignante, les jeunes doivent tout d'abord élaborer et rédiger des dossiers scientifiques sur les thèmes donnés, s'approprier la matière et en comprendre les enjeux. Puis commence la phase de création des activités  à proprement parler, avec pour consigne de développer des contenus vivants, interactifs et de qualité, adaptés aux objectifs d’apprentissage des degrés visés. Les jeunes sont aux commandes de leur projet de A à Z. Comme le souligne Sabine Stäuble*, son rôle d'enseignante n'est plus le même : «Je dois surtout les aider à réaliser leur projet, les aiguiller pour qu’ils puissent progresser et que leur dossier tienne la route». Pour Nadia Lausselet, «la démarche laisse beaucoup de place à la co-construction entre les élèves, entre l’élève et l’enseignant, au sein du groupe classe, ainsi qu’avec des acteurs externes».

L’ensemble de la démarche a d'ailleurs été reconnu comme «Activité de la décennie pour l’éducation en vue du développement durable» par la Commission suisse pour l’UNESCO. Et elle n'est pas prête de s'arrêter, comme le précise Caterina Gentizon : «Le but est que tous les degrés de l'enseignement obligatoire disposent de matériel pédagogique, ce qui va prendre un certain temps". La notoriété rencontrée par le projet n'est pas pour déplaire à la directrice de l'établissement vaudois, Agnès-Valérie Bessis, qui, forte du soutien de la Conseillère d’Etat, Mme Anne-Catherine Lyon, rappelle que «le projet véhicule une belle image de ces jeunes gens. Et j’aime bien cette idée de liens tissés entre les générations et les différentes étapes du cursus scolaire, de l’écolier à l’étudiant universitaire».