Le plastique : génial et diabolique

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Le plastique est omniprésent dans le quotidien des élèves, à l’école, chez eux. Ils y sont confrontés en permanence, dans les transports, lors de leurs loisirs ou achats, dans leurs vêtements, leur matériel scolaire, etc. Il est tellement partout qu’on finit par ne plus y faire attention, à ne plus se poser la question de son impact, positif ou négatif. Car tout n’est pas à jeter dans le plastique !
Cette confrontation, issue du quotidien des élèves, donne du sens aux apprentissages qui mobilisent diverses compétences associées à l’EDD, comme la pensée en système, le changement de perspective, la construction de savoirs interdisciplinaires, l’esprit critique. Elle permet également l’appropriation des capacités transversales du PER.
La dualité entre un cycle d’utilisation très court (81% devient un déchet en moins d’un an) et la durée de vie presque infinie du plastique soulève de nombreuses questions essentielles en lien avec l'EDD, mobilisant les niveaux individuel et collectif, économique, politique et environnemental.
Peut-on ou doit-on se passer du plastique ?

Introduction

Les informations sur l'EDD dans l'introduction et dans les connaissances de base sont également disponibles en téléchargement : Le plastique : génial et diabolique (pdf)

éducation21 souhaite permettre au personnel enseignant et aux institutions de formation d’avoir facilement accès à l’EDD au niveau de leur pratique. Outre les questions de fond se rapportant au sujet, il est primordial de prendre conscience des urgences écologiques et sociales qui contribuent à la pertinence du thème. Il s’agit aussi de se demander quelle est l’importance du sujet dans le quotidien concret des apprenant.e.s. Les réflexions suivantes se fondent sur les informations de base.

1. Pertinence EDD

Traiter le thème du plastique contribue expressément à interpeler la posture de l’élève dans les 5 perspectives du développement durable et à lui faire prendre conscience de l’importance du maintien du fonctionnement des écosystèmes dans une compréhension forte de la durabilité. Remettre en question l’idée fataliste selon laquelle la présence des plastiques dans l’environnement est un fait à accepter, permet d'adopter d'autres points de vue et d'appliquer le principe de précaution, un des fondements du développement durable. La lecture du modèle Donut indique que le plastique contribue au dépassement de certaines limites planétaires : changements climatiques (ressources fossiles à l’origine de la production des plastiques), appauvrissement de la biodiversité (macro et microplastiques dans les chaines alimentaires lorsqu’ils ne sont pas évacués correctement).   Source: cdn.oxfam.org Source: unil.ch ODD 3 Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Le plastique permet d’une part, de limiter la mortalité en protégeant de nombreux aliments des contaminations, en offrant des possibilités de prothèses diverses et, d’autre part, contribue à une pollution de tous les écosystèmes, de toutes les chaines alimentaires atteignant ainsi la santé humaine partout sur la Terre. ODD 6 Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau. Les micros et les nano plastiques sont la partie invisible de l’iceberg et contaminent tous les écosystèmes de la planète, rendant ainsi l’eau impropre à la consommation sans traitements. Ces derniers ne sont souvent pas accessibles à de nombreux pays. ODD 12 Établir des modes de consommation et de production durables. Le recours à des emballages, suremballages, à des plastiques multicouches permettant à la fois la protection des aliments, l’information aux consommateurs-trices génère des quantités de déchets, triés, recyclés, brûlés ou qui finissent dans la nature pour, parfois, des centaines d’années. La question d’agir à la source en limitant production et usage de plastique contribuerait à une consommation plus durable que la politique du tri après usage. ODD 14 Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable. Les perspectives d’augmentation des nano plastiques dans les océans, jusqu’à égaler la quantité de planctons, constituent une menace claire d’un manque de durabilité dans l’exploitation des océans, des ressources marines et de la production d’oxygène.

2. Questions EDD et compétences EDD

Questions EDD L’intérêt des questions EDD réside dans le fait qu’elles sont complexes, qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, qu’elles peuvent donc servir de base à des débats, activités, projets en classe ou à l’école. Recourir aux représentations des élèves est enrichissant, par exemple pour entamer une démarche et la conclure, afin de mesurer le chemin parcouru, les apprentissages effectués et les compétences EDD mobilisées. Cycle 1 Où trouver du plastique dans ma classe, mon école, les moyens de transport, mes jeux et mes habits, dans ma maison ou mon appartement ? Imaginez quels objets en plastique du quotidien pourraient être réalisés en d’autres matériaux que le plastique et lesquels ?   Cycle 2 Comment peut-on prévoir et intégrer le recyclage d’un produit plastique dès sa conception ? Quels sont les avantages et inconvénients écologiques, économiques et sociaux des bouteilles en verre, en plastique ou en PET pour leur fabrication, leur transport, leur usage, leur recyclage ou leur réutilisation ?   Cycle 3 Comment les filières textiles reposant sur l'utilisation de fibres naturelles telles que la laine ou le coton sont aujourd’hui menacées de disparition parce que les trois-quarts de nos vêtements chauds sont désormais confectionnés à partir de polyester en partie recyclé ? La maîtrise des déchets plastiques est un défi de taille : comment repenser en profondeur l’ensemble des processus de transformation, de la conception des produits à leur recyclage en passant par l’utilisation qui en est faite par le consommateur. Pourquoi l’exportation des déchets en Chine permettait de les rendre invisible et comment le changement de politique de la Chine peut-il inciter les citoyens d’ici à prendre conscience de leur consommation excessive de plastique ? Dans 95 % des cas, les plastiques, soi-disant recyclés, ne servent pas à reconstituer le même produit, mais d’autres objets comme des vêtements, des cintres ou des panneaux d’isolation qui eux ne seront pas recyclés. Peut-on toujours parler de recyclage dans le cas du plastique ? Devrait-on parler de « décyclage » ?   Sec II Le système économique européen est essentiellement basé sur une économie linéaire avec un taux de recyclage de 14 %, le reste étant incinéré pour une récupération d’énergie ou mis en décharge. Ce recyclage et cette récupération de chaleur permettent de réduire les besoins en matières premières fossiles et ainsi de limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES). Avec une augmentation prévue de consommation de plastique de 30 à 50 % d’ici à 2050, quelles réflexions et solutions imaginer pour diminuer ses impacts à l’échelle planétaire ? Le recyclage est souvent perçu comme le remède à tous les problèmes : pourquoi est-il souvent coûteux, très énergivore, difficile à mettre en place et donc pas toujours économiquement viable ? Quels impacts la pandémie de Covid-19, qui a conduit à un ralentissement de l’activité économique, a-t-elle pu avoir sur la consommation de plastique en termes de santé (matériel, équipements, protection, …), de déchets sauvages, d’emballages pour la vente de nourriture, etc. ? Le plastique est le troisième matériau le plus consommé au monde, le cas des microplastiques est systémique et reflète globalement la pollution chimique à l’échelle de la planète. En quoi ceci indique-t-il un dysfonctionnement de nos modes de consommation et de notre modèle de société ? Des millions de fragments flottent dans les gyres des océans (7ème continent), arrivés là grâce aux déplacements d’immenses masses d’eau, alimentées par les fleuves des continents chargés de microplastiques. En quoi, ces derniers représentent-ils un danger pour les écosystèmes, la biodiversité et la santé humaine ? La politique du tout plastique est portée par l’industrie du plastique dont l’intérêt économique est de poursuivre sa production, y compris de bioplastiques, ou de traiter toujours plus de déchets. Elle s’appuie sur la prise de conscience des consommateurs, par exemple en finançant largement divers programmes de sensibilisation, non pas pour remettre en question sa production, mais pour nous inviter à ne plus jeter nos plastiques dans l’environnement et à appliquer des écogestes (tri sélectif). Pourquoi les signaux d’alerte arrivant de partout sur la planète n’arrivent-ils pas à infléchir cette politique ? Sur qui repose finalement le poids de la responsabilité ?

3. Transposition didactique en classe

Les élèves sont en lien avec le plastique de manière quasiment permanente, que ce soit dans leurs affaires d’école, leurs vêtements, jeux, moyens de transport, en lien avec leur alimentation, leur santé, etc. Le plastique est par conséquent un thème très pertinent pour une EDD concrète et appliquée, interdisciplinaire par essence et particulièrement en formation générale. Traiter ainsi du plastique concourt à former les élèves, étudiant.e.s et apprenti.e.s à renforcer leur pensée systémique. A partir d’une question problématisante, il est possible de travailler individuellement ou en groupe, par exemple en s’inspirant des suggestions suivantes : Inventorier les activités de la journée durant lesquelles les élèves, étudiant.e.s et apprenties sont en contact direct ou indirect avec le plastique et pour quelles fonctions. Trouver des exemples où le plastique a été remplacé par des matériaux différents et pour quelles raisons. Rechercher des situations dans différents secteurs de notre société où le plastique est incontournable, irremplaçable, salutaire et en expliquer les raisons. Etablir un bilan des avantages et inconvénients des différents types de plastique. Analyser le cycle de vie de différents types de plastiques. Enquêter sur la présence des micro et nano plastiques dans les différents écosystèmes de la région et de la planète.

4. Transposition pédagogique à l’école

De manière à rendre les élèves, étudiant.e.s et apprenti.e.s acteurs.rices de leurs apprentissages, lancer des projets d’établissement peut s’avérer pertinent, dès lors qu’ils ou qu'elles sont intégré.e.s dès le début dans le processus. Analyser comment la dépendance au plastique de l’école pourrait être réduite et proposer des solutions applicables. Organiser un événement de conscientisation de la population aux enjeux liés au recours aux différents plastiques en mobilisant un maximum de disciplines scolaires. Effectuer une enquête sur les politiques des différents types de magasins en matière de recours aux plastiques : grandes surfaces – commerces en vrac – alimentation – sport – vêtements – petits commerces (quincaillerie, papeterie, cordonniers, jouets, …). Analyser la circulation des plastiques à l’échelle de la planète et leurs volumes : production, usages, recyclages, destruction, abandon, etc.

publié le 21.09.2023

Cycle 1

Liens au PER L'élève est capable de … MSN 16 ... Explorer des phénomènes naturels et des technologies. MSN 18 ... Explorer l’unité et la diversité du vivant. SHS 11  ... Se situer dans son contexte spatial et social. SHS 12  ... Se situer dans son contexte temporel et social. SHS 13  ... S'approprier, en situation, des outils pertinents pour découvrir et se questionner sur des problématiques de sciences humaines et sociales. FG 16-17  ... Reconnaître l'incidence des comportements humains sur l'environnement. A 11 AC&M  ... Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion par la pratique des différents langages artistiques. Capacités transversales : collaboration, communication, stratégies d'apprentissage, pensée créatrice, démarche réflexive.
Ressources pédagogiques
	Mes ficelles en plastique Cette activité permet d’aborder de manière ludique notre consommation de plastique. Les élèves personnifient un objet en plastique ou un élément en lien (consommateur, animal impacté, chauffeuse routière, etc.). Ils représentent ensuite les liens existants à l’aide d’une ficelle. Les élèves découvrent comment les décisions d'achat et la consommation de plastique sont étroitement liées.
	Chiripajas (film d'animation, 2 min., dès 4 ans) Une jeune tortue de mer sort du sable et se fraie un chemin vers l'eau. Mais sur le chemin, le "monstre des déchets" rôde et bloque l'accès à la mer. La jeune tortue s'emmêle dans les ordures et ne peut se libérer que lorsqu'on l'aide à enlever les bouteilles en plastique, les canettes en aluminium, les câbles et les emballages.
	Kit EDD III «Un monde de plastique» (PDF) Le kit EDD «Un monde de plastique» vous aide à intégrer l'éducation en vue d'un développement durable (EDD) dans votre enseignement. Il est adapté au PER. Le kit se compose d'un poster au format A0, d'un jeu de 32 cartes photos et d'un dossier de suggestions pédagogiques pour tous les niveaux de la scolarité obligatoire. Ces suggestions sur différents thèmes (PDF à télécharger gratuitement) se réfèrent à l'affiche et aux cartes.
	Trop de déchets dans l'eau (PDF) Des suggestions didactiques en lien avec le Kit EDD 365 perspectives. Ces deux pistes se concentrent sur la situation suisse et notre rapport à l'eau, la première pose la question: comment est-il possible qu'un déchet jeté par terre ici puisse parvenir jusqu'à la mer? La seconde montre la chance d'avoir beaucoup d'eau à disposition.
	Des montagnes d'emballages (film) Un petit film d'environ 5 minutes qui s'adresse à des enfants dès 5 ans. L'auteur propose une approche sensible et concrète des questions liées à l'environnement pour aborder l'écologie de façon simple et amusante. Ce film se trouve sur le DVD "Ma petite planète chérie".
	Bien s'alimenter et respecter l'envrionnement Document pédagogique accompagné d'un CD avec les fiches et cartes à jouer pour impression. Il a pour but de sensibiliser les petits enfants au respect de la santé à travers l'alimentation et au respect de la nature par le biais de choix avisés et du tri des déchets, notamment les produits emballés dans du plastique.
Exemples de pratiques
	Nous n'avons pour l'instant aucune pratique pour ce cycle en lien avec le thème du plastique dans notre base de données. Cette page sera régulièrement actualisée, venez la consulter à nouveau plus tard!
Activités pédagogiques d'intervenants externes
	Nous n'avons pour l'instant aucune offre des intervenants externes pour ce cycle en lien avec le thème du plastique dans notre base de données. Cette page sera régulièrement actualisée, venez la consulter à nouveau plus tard!
publié le 21.09.2023

Cycle 2

Liens au PER L'élève est capable de … MSN 26  ... Explorer des phénomènes naturels et des technologies à l'aide de démarches caractéristiques des sciences expérimentales. MSN 28  ... Déterminer des caractéristiques du monde vivant et de divers milieux et en tirer des conséquences pour la pérennité de la vie. SHS 21 ... Identifier les relations existant entre les activités humaines et l'organisation de l'espace. SHS 23  ... S'approprier, en situation, des outils pertinents pour traiter des problématiques de sciences humaines et sociales. FG 26-27  ... Analyser des formes d'interdépendance entre le milieu et l'activité humaine. A 21 AV  ... Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion en s'appuyant sur les particularités des différents langages artistiques. Capacités transversales : collaboration, communication, stratégies d'apprentissage, pensée créatrice, démarche réflexive.
Ressources pédagogiques
	Mes ficelles en plastique Cette activité permet d’aborder de manière ludique notre consommation de plastique. Les élèves personnifient un objet en plastique ou un élément en lien (consommateur, animal impacté, chauffeuse routière, etc.). Ils représentent ensuite les liens existants à l’aide d’une ficelle. Les élèves découvrent comment les décisions d'achat et la consommation de plastique sont étroitement liées.
	Kit EDD III «Un monde de plastique» (PDF) Le kit EDD «Un monde de plastique» vous aide à intégrer l'éducation en vue d'un développement durable (EDD) dans votre enseignement. Il est adapté au PER. Le kit se compose d'un poster au format A0, d'un jeu de 32 cartes photos et d'un dossier de suggestions pédagogiques pour tous les niveaux de la scolarité obligatoire. Ces suggestions sur différents thèmes (PDF à télécharger gratuitement) se réfèrent à l'affiche et aux cartes.
	Mystery «A la soupe!» (PDF) Les continents de déchets sont une réalité dans les plus grands océans de la planète, ils occupent des surfaces immenses. On parle de soupes de plastiques. L'origine des déchets qui les composent est essentiellement terrestre (80%), ils sont portés par les vents et les rivières. Ce Mystery cherche à montrer que nos comportements de tous les jours, le recours au plastique ici, peuvent avoir des conséquences à des milliers de kilomètres pour la faune, la biodiversité et finalement l'humanité.
	Des montagnes d'emballages (film) Un petit film d'environ 5 minutes qui s'adresse à des enfants dès 5 ans. L'auteur propose une approche sensible et concrète des questions liées à l'environnement pour aborder l'écologie de façon simple et amusante. Ce film se trouve sur le DVD "Ma petite planète chérie".
Exemples de pratiques
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Activités pédagogiques d'intervenants externes
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publié le 21.09.2023

Cycle 3

Liens au PER L'élève est capable de … MSN 36  ... Analyser des phénomènes naturels et des technologies à l'aide de démarches caractéristiques des sciences expérimentales. MSN 38  ... Analyser l'organisation du vivant et en tirer des conséquences pour la pérennité de la vie. SHS 31  ... Analyser des espaces géographiques et les relations établies entre les hommes et entre les sociétés à travers ceux-ci. SHS 33 ... S'approprier, en situation, des outils et des pratiques de recherche appropriés aux problématiques des sciences humaines et sociales. FG 36  ... Prendre une part active à la préservation d'un environnement viable. FG 37  ... Analyser quelques conséquences, ici et ailleurs, d'un système économique mondialisé. A 31 AC&M  ... Représenter et exprimer une idée, un imaginaire, une émotion, une perception dans différents langages artistiques. Capacités transversales : collaboration, communication, stratégies d'apprentissage, pensée créatrice, démarche réflexive.
Ressources pédagogiques
	Kit EDD «Un monde de pastique» (PDF) Le kit EDD «Un monde de plastique» vous aide à intégrer l'éducation en vue d'un développement durable (EDD) dans votre enseignement. Il est adapté au PER. Le kit se compose d'un poster au format A0, d'un jeu de 32 cartes photos et d'un dossier de suggestions pédagogiques pour tous les niveaux de la scolarité obligatoire. Ces suggestions sur différents thèmes (PDF à télécharger gratuitement) se réfèrent à l'affiche et aux cartes.
	The Story of Bottled Water (film d'animation, 8 min., dès 12 ans) Ce film plaide pour l’abandon de l’eau en bouteille en avançant plusieurs thèses et en jouant le rôle d’un support de campagne. Provocateur, parfois schématique, il appelle à boire de l’eau du robinet et à ménager la ressource qu’est l’eau afin de garantir sa durabilité – sur la base d’une réflexion écologique, économique et sociale.
	Accros au plastique (documentaire, 52 min., dès 14/16 ans) Dans l’océan Pacifique, les déchets plastiques ont pris les dimensions d’un « sixième continent ». Décomposé en minuscules particules, le plastique se retrouve dans la chaîne alimentaire. Ce film donne la parole à des scientifiques et à des experts de la production, de la protection de l’environnement, de la science et de la recherche ; il débouche ainsi sur des solutions et des propositions alternatives quant à la manière d’aborder la problématique environnementale liée aux déchets plastiques.
	Marlen, la cartonera (documentaire, 28 min., dès 12 ans) Marlen (8 ans), son frère Roberto (12), sa sœur Tamara (15) et Polaco, le petit ami de cette dernière, vivent dans un bidonville à l’extérieur de Buenos Aires. Pour effectuer leur travail de ramasseurs de déchets, ils se rendent en train au centre-ville. Toute la journée, ils cherchent du carton, du papier ou des bouteilles en plastique. Ce film les suit de l’aube à la nuit, quand le train des cartoneros les ramène chez eux.
	Quand voyagent les marchandies: De l'approvisionnement à l'élimination Ce moyen didactique gratuit pour le degré secondaire suit les pistes cachées de la logistique. Les élèves découvrent les différentes étapes que suivent les produits, de l'approvisionnement en matières premières à l'élimination, en passant par la production et la vente. L'un des exemples est consacré à la bouteille en PET.
	Acheter à manger: un regard critique sur la consommation (PDF) Il s'agit de deux pistes pédagogiques en lien avec le Kit EDD "1024 Regards". Dans la première, un groupe s'intéresse à la dimension environnementale de l'alimentation, dont la question des emballages en plastique. Ces suggestions didactiques, lancées à chaque fois par des cartes postales sur des thèmes différents, se réfèrent toujours au poster.
Exemples de pratiques
	Nous n'avons pour l'instant aucune pratique pour ce cycle en lien avec le thème du plastique dans notre base de données. Cette page sera régulièrement actualisée, venez la consulter à nouveau plus tard!
Activités pédagogiques d'intervenants externes
	Le PET en transparence (Cosedec) L'animation propose aux élèves de s'interroger sur leur propre consommation de bouteilles en PET. Les impacts environnementaux et sociaux générés par la fabrication, la consommation puis l'élimination ou le recyclage d'un emballage sont analysés. La notion de cycle de vie est approfondie. Un jeu de rôle-débat permet aux élèves de mener une réflexion sur une consommation respectueuse de l'environnement et des ressources naturelles. Finalement, chaque élève évalue ses propres besoins et envisage d'autres solutions.
	La vraie vie de nos déchets (AnimEco) Ces animations permettent d’aborder des notions complexes comme le développement durable, l’économie circulaire, la transition écologique, ou encore la gestion des déchets et ses différentes filières. Une première période apporte un éclairage global sur la question de la gestion des déchets et sur leur traitement au niveau local et la seconde période, à choix parmi 9 propositions, permet d’approfondir une thématique, en fonction des objectifs souhaités par l’enseignant-e pour sa classe. Le module 4 traite en particulier de la pollution plastique des lacs et océans.
publié le 21.09.2023

Sec. II

Liens aux plans d'études Formation professionnelle : Plan d'études cadre Domaine Société: aspects Ecologie, Economie, Technologie, Ethique et Politique. Maturité Professionnelle :Plan d’études cadre pour la maturité professionnelle Domaines spécifiques : Sciences naturelles, Sciences sociales Domaines complémentaires : Technique et environnement, Economie et droit Ecoles de maturité : Plan d'études cadre Branches: Géographie, Economie et Droit, Philosophie, Biologie, Chimie. Ecoles de culture générale : Plan d’études cadre pour les écoles de culture générale Deuxième domaine d’études : Mathématiques, Sciences expérimentales, informatique Troisième domaine d’études : Sciences humaines et sociales
Ressources pédagogiques
	Kit EDD III «Un monde de plastique» (PDF) Le kit EDD «Un monde de plastique» vous aide à intégrer l'éducation en vue d'un développement durable (EDD) dans votre enseignement. Il est adapté au PER. Le kit se compose d'un poster au format A0, d'un jeu de 32 cartes photos et d'un dossier de suggestions pédagogiques pour tous les niveaux de la scolarité obligatoire. Ces suggestions sur différents thèmes (PDF à télécharger gratuitement) se réfèrent à l'affiche et aux cartes.
	Accros au plastique (documentaire, 52 min., dès 14/16 ans) Dans l’océan Pacifique, les déchets plastiques ont pris les dimensions d’un « sixième continent ». Décomposé en minuscules particules, le plastique se retrouve dans la chaîne alimentaire. Ce film donne la parole à des scientifiques et à des experts de la production, de la protection de l’environnement, de la science et de la recherche ; il débouche ainsi sur des solutions et des propositions alternatives quant à la manière d’aborder la problématique environnementale liée aux déchets plastiques.
	Consommation et environnement Cette ressource, composée d'un dossier pour l'enseignant-e et de fiches pour l'élève, est articulée autour de 5 thématiques en lien avec l'éducation en vue d'un développement durable (EDD). Deux d'entre elles sont consacrées d'une part au téléphone portable et ses composants en plastique, l'autre s'intéresse au recyclage,dont les déchets en plastique.
Exemples de pratiques
	Nous n'avons pour l'instant aucune pratique pour ce cycle en lien avec le thème du plastique dans notre base de données. Cette page sera régulièrement actualisée, venez la consulter à nouveau plus tard!
Activités pédagogiques d'intervenants externes
	La vraie vie de nos déchets (AnimEco) Ces animations permettent d’aborder des notions complexes comme le développement durable, l’économie circulaire, la transition écologique, ou encore la gestion des déchets et ses différentes filières. Une première période apporte un éclairage global sur la question de la gestion des déchets et sur leur traitement au niveau local et la seconde période, à choix parmi 9 propositions, permet d’approfondir une thématique, en fonction des objectifs souhaités par l’enseignant-e pour sa classe. Le module 4 traite en particulier de la pollution plastique des lacs et océans.
publié le 21.09.2023

INFORMATIONS DE BASE

L’éducation en vue d’un développement durable (EDD) aide entre autres à mieux saisir la complexité d’un sujet dans une perspective durable. À cet effet, des connaissances de base quant au fond s’avèrent indispensables. C’est pourquoi le texte suivant propose une vue d’ensemble de la thématique, en lien avec ce dossier thématique.

1. Le plastique

Le terme « plastique » désigne toute matière pouvant être mise en forme : des résines de caoutchouc des Aztèques, des colles à base de gélatine d’os des Egyptiens, en passant par la viscose, la cellophane ou le nylon et jusqu’aux plastiques actuels, dont le PET. Source: éducation21 Le plastique sera sans doute le marqueur de notre époque lorsque les archéologues du futur fouilleront nos vestiges. Peut-être noteront-ils également qu’en 1963, un double prix Nobel de chimie avait été attribué pour la découverte du polypropylène et du polyéthylène…

2. La fabrication du plastique

L’extraction des molécules de pétrole, charbon ou gaz naturel exploitables est réalisée à très haute température dans les raffineries suivie d’un refroidissement brutal, c’est le craquage. Ces molécules (monomères) sont regroupées pour former des polymères, sous forme de granulés, poudres ou liquides, à la base de toutes les matières plastiques. L’adjonction d’additifs, de colorants puis leur moulage débouchent sur des matériaux aux couleurs multiples et résistants aux chocs. On distingue 3 grands types de plastiques : Les thermoplastiques : se déforment sous l’action de la chaleur, on les retrouve dans le mobilier, les emballages ou les jouets notamment. Représentent aujourd’hui environ 80% des matières plastiques consommées en Europe. Les plastiques thermodurcissables : brûlent à haute température, on les retrouve dans les mousses des matelas, sièges de voiture ou chaussures de ski. Les élastomères : propriétés semblables à celles du caoutchouc, on les utilise pour la fabrication des pneus ou des semelles de chaussures.   Souce : éducation21

3. Les raisons d’être du plastique

Les plastiques sont fabriqués pour être durables dans le temps. Ils ne sont pas produits pour se dégrader. De fait, l’intégralité du plastique jamais produit, s’il n’est pas éliminé correctement, se retrouve une fois ou l’autre dans les écosystèmes et pollue les eaux et les sols de la planète. Il est très difficile d’imaginer se passer du plastique, il est partout et présente des avantages dans de nombreux usages : films alimentaires, bouteilles transparentes, barquettes de plats cuisinés, capsules de café, bouteilles de jus de fruits, sacs de congélation, emballages, brosses à dents, pailles, modes de constructions, domaine médical, véhicules de transports, ... mais aussi cosmétiques, peintures, produits d’entretien, vêtements, etc.

4. L’exemple des emballages plastiques

Directement en contact avec le produit alimentaire, leur conception doit répondre à plusieurs exigences : résistance mécanique, barrière aux gaz, migration limitée, sans additifs contaminants, mais aussi support d’informations aux consommateurs (encre d’impression). Pour satisfaire ces exigences techniques et règlementaires, des films multicouches constitués de matières plastiques de natures différentes sont nécessaires. Ces contraintes rendent le recyclage économiquement non rentable et ces produits sont incinérés. En Suisse, ils étaient enfouis jusqu’à l’interdiction promulguée en 2000. D’un autre point de vue, les emballages plastiques garantissent une meilleure sécurité sanitaire en prolongeant significativement le temps de garde des produits alimentaires : 3 fois plus longtemps pour un concombre enveloppé dans un film alimentaire ou les biscuits enveloppés individuellement. Peut-être une manière d’éviter une part de gaspillage alimentaire ?

5. La réalité politique

Les options politiques actuelles n’anticipent aucune baisse de l’utilisation et donc de la fabrication du plastique dans un avenir à moyen terme (fin du siècle). De nombreux pays interdisent ou taxent divers plastiques, essentiellement à usage unique, mais les effets sur la pollution globale sont minimes et les réglementations ne font que peu reculer la consommation de plastiques. Et ce, malgré une prise de conscience des risques que l’usage des plastiques fait peser sur la santé et la biosphère. On parle ici d’un « facteur d’acceptabilité » du plastique : le consommateur est chargé de trier et recycler, en d’autres termes de contrôler la pollution, sans que les volumes de production ou notre dépendance au plastique ne soient remis en question. L’humanité entretien le mythe du techno-solutionnisme et place sa confiance dans les innovations technologiques (dépollution, recyclage, bioplastiques, bactéries dévoreuses de PET, transformation de plastique en carburant, …) pour ne rien changer de ses habitudes de consommation. Le changement radical de la Chine en 2018 (qui importait plus des ¾ des déchets plastiques échangés dans le monde) a conduit de nombreux pays occidentaux à revoir leur politique de gestion des déchets et mis en lumière leur incapacité à gérer les volumes produits, à évaluer les risques et à contrôler tout problème. Il a également offert de nouvelles opportunités économiques, plus ou moins légales, à quelques pays (Malaisie, Vietnam, Thaïlande, Indonésie, …).

6. Le poids économique

Les échanges mondiaux de plastique ont atteint en 2018 les 1 000 milliards de dollars annuels, soit 5 % du commerce global de marchandises. La production est passée de 15 millions de tonnes en 1964 à 311 en 2014 et à 460 en 2019. On estime à 13 milliards d’euros annuels le coût de la pollution plastique dans le monde, basé sur la diminution des services écosystémiques rendus par la mer, le coût des nettoyages, mais aussi l’impact sur le tourisme, la pêche et l’aquaculture. Sans parler de la situation dans les sols.

7. Les dangers du plastique

Sa longue durée de vie, avant décomposition, fait qu’il s’accumule dans les milieux naturels et construits pour plusieurs siècles. Par ingestion, enchevêtrement ou exposition aux produits chimiques, il menace la vie sauvage, les habitats terrestres et aquatiques de la planète, ainsi que la santé humaine par la chaine alimentaire et les produits chimiques contenus dans nos emballages. La pollution plastique est souvent associée aux océans, mais les sols sont les premiers touchés, près de ¾ des déchets plastiques y sont enfouis. On estime que nous ingérons chaque semaine jusqu’à l’équivalent d’une carte de crédit de matières plastiques (5 g.). (Source: wwf international, 2019) Les macrodéchets : provoquent obstructions des voies respiratoires et digestives, emmêlements, étranglements ou blessures pouvant provoquer la mort des animaux. Les micro-déchets : sont ingérés par l’ensemble des maillons de la chaine alimentaire, se retrouvent dans le tractus digestif de l’animal où les sucs digestifs confrontent les organismes à la toxicité chimique des molécules relâchées. Ils ont été trouvés dans des échantillons d’eau potable prélevés un peu partout à travers le monde, contaminent tous les compartiments de la planète : l’eau salée et l’eau douce, la neige, la glace, les sols, les sédiments et l’atmosphère. Les microplastiques ont été détectés dans de nombreux aliments comme l’eau potable, le lait, le miel ou encore les fruits de mer. La dégradation des plastiques, combinaisons d’additifs et de milliers de composants chimiques, présente des risques pour la stabilité écologique des écosystèmes. Soumis aux aléas météorologiques, les molécules de plastique se transforment en micropolluants qui interagissent avec l’eau et s’infiltrent dans le sous-sol (pollution des sols, des réserves d’eau potable). L’empreinte chimique du plastique est ainsi durable dans l’air, l’eau et les sols. Les microbilles de plastique des gommages pour le visage, dentifrices et gels douche ne sont pas retenues par les installations de traitement des eaux usées. Elles sont rejetées directement dans les cours d’eau, ne se dégradent pas avec le temps et transportent des produits chimiques toxiques jusque dans les organismes marins. La source la plus importante vient des habits en tissu synthétique, qui s’abîment lors du lavage.

8. Le traitement des déchets plastiques

Il y a globalement 3 stratégies pour limiter la dispersion des plastiques dans l’environnement : 1. Incinération : en Europe, 40% des déchets plastiques sont utilisés comme combustibles. 2. Recyclage : possible pour le PET, moins pour d’autres plastiques, car le PET ne retient pas les substances toxiques avec lesquelles il se retrouve en contact. Le PET peut être réutilisé 2-3 fois avant de devenir aussi un déchet. 3. Recyclage chimique : séparer les constituants de base d’un polymère en monomères, par traitement à haute température très énergivore et coûteux. Les techniques de recyclage sont apparues tardivement à la fin des années 1990. Avant, tout était réuni dans la même poubelle puis incinéré ou enfoui. Les plastiques aujourd’hui dans notre environnement sont souvent des vestiges des années 1950, et non des résidus de notre consommation contemporaine. Des études cherchent à intégrer le plastique recyclé dans la construction (toiture, revêtements de sol, isolation) ou à renforcer le béton avec des plastiques recyclés afin d’obtenir un béton plus dense et plus résistant que le béton traditionnel, plutôt que les laisser en décharge, les brûler ou les retrouver dans les eaux et les sols de la planète. Elles montrent aussi que l’utilisation de plastique dans la construction diminue les coûts, que sa légèreté facilite la manipulation, que sa résistance assure une longue durée de vie des fenêtres ou dalles de plafond, ne nécessite pas d’agents de conservation toxiques contre intempéries et insectes, … ce qui conduit à une diminution globale de la consommation d’énergie tout au long de la vie d’un bâtiment. Sans réellement questionner la baisse de production du plastique.

9. Les alternatives au plastique

La première alternative … est de réfléchir avant d’acheter, de se demander si on a vraiment besoin de ce produit. Ensuite de se demander comment et par quel autre ce produit en plastique pourrait être remplacé. Des alternatives existent à différents niveaux dans nos vies quotidiennes notamment : bocaux en verre, bee wraps (tissus imbibés de cire d’abeille ou cire végétale), planches à découper en bois, sacs en tissus ou en papier, le vrac et les emballages recyclables, savon, shampoing et dentifrice solides, brosse à dents en bambou, gourde en inox, pailles réutilisables (verre, inox, bambou) ou en papier, vêtements sans nylon, acrylique ou polyester, cintres en bois ou en métal, … Cependant, ce sont parfois de fausses bonnes idées, tant pour leur cycle de production (papier, carton, bioplastiques, textiles (coton), verre, inox, bambou, …) que par le maintien de la culture du jetable qui ne fait en rien diminuer le volume des déchets à traiter. D’autre part, certains bioplastiques perturbent les circuits de recyclage du PET, d’autres nécessitent des surfaces agricoles dédiées à des monocultures intensives qui nuisent à la biodiversité. De quoi parle-t-on : Matériau biosourcé : utilise des matériaux fabriqués à partir de matières premières d’origine biologique (1% de la production mondiale des matières plastiques). Matériau recyclable : en fin de vie, peut être recyclé puis réutilisé comme matière première. Matériau biodégradable : se décompose sous l’action d’organismes vivants en éléments divers sans dommage pour le milieu naturel, mais sur un temps potentiellement long (obtenus à partir d’amidon de maïs ou de pomme de terre, d’algues ou de graines de lin, de maïs, de déchets de cannes à sucre). Selon l’OFEV, un calcul d’écobilan montre que la valorisation thermique, après méthanisation, est plus pertinente que le compostage pour les matériaux biodégradables. Matériau compostable : se décompose en compost utilisé ensuite comme engrais.

10. FAITS ET CHIFFRES DANS LE MONDE

Depuis 1950, 9,2 milliards de tonnes de plastiques ont été produites. 30% sont encore en cours d’utilisation aujourd’hui et 70% sont des déchets rejetés dans l’environnement (environ 5 milliards de tonnes) ou incinérés, et seuls 10% ont été recyclés. La production mondiale de plastique a doublé entre 2000 et 2019 et devrait encore doubler d’ici 2050. En 2019, 460 millions de tonnes de matières plastiques ont été générées, à peine 20% ont été recyclées, 25% incinérées et le reste en décharge ou rejetées dans l’environnement. Sur les 6,1 millions de tonnes (Mt) de déchets plastiques rejetées cette année-là dans les milieux aquatiques, 1,7 Mt sont arrivées dans les océans par les cours d’eau. Même si l’on parvient à réduire rapidement la quantité de déchets, les cours d’eau continueront à alimenter les océans en plastiques durant des décennies. Les déchets plastiques qui flottent à la surface des océans ne représentent qu’1% du plastique présent en milieu marin, les 99% coulent jusqu’au fond des océans ou se décomposent lentement en micro ou nanoparticules. Elles suivront alors toutes les étapes de la chaine alimentaire pour se retrouver finalement dans nos assiettes. La production mondiale de matières plastiques recyclées a plus que quadruplé entre 2000 et 2019 pour passer de 6.8 millions de tonnes (Mt) à 29.1 Mt, mais cela ne représente seulement que 6 % de la production totale de plastiques. Source: bfmtv.com   Plus de 10 tonnes de plastique sont produites chaque seconde dans le monde, pour une durée de vie inférieure à 5 ans, dont 40% sont essentiellement destinées à l’emballage à usage unique, 12% aux biens de consommation et 11% aux vêtements et textiles. La plupart des plastiques utilisés aujourd’hui sont fabriqués à partir de pétrole brut ou de gaz dont l’extraction, le transport et la transformation libèrent dans l’atmosphère des éléments cancérigènes et sont responsables au total de 6% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le plastique pourrait représenter environ 20% de la consommation de pétrole d’ici 2050. À l’échelle européenne, 83 % de la production de déchets proviennent des secteurs de l’emballage alimentaire, de la santé, de la construction ou du transport qui représentent plus de 75 % de la consommation des matières plastiques. Un million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute sur la planère et l’équivalent de 1440 camions-poubelle se déversent tous les jours dans les mers. (Source: conservation-nature.fr) Selon l’OCDE, seuls 9 % des déchets plastiques sont effectivement recyclés et le monde produit aujourd’hui deux fois plus de déchets plastiques qu’il y a vingt ans. Source: afp Source: OCDE Les temps de dégradation des déchets plastiques sont différents : 50 ans pour un récipient en polystyrène, 100 ans pour un briquet, 450 ans pour un sac plastique, 450 ans pour un filet de pêche moderne, 100 à 1000 ans pour une bouteille plastique, 1000 ans pour une carte de crédit. Durée de vie des déchets (pdf) Ce sont un million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins qui sont ainsi tués chaque année au contact de nos déchets plastiques par étouffement, enchevêtrement ou blessures en tous genres liés aux débris flottants.Source: conservation-nature.fr

11. FAITS ET CHIFFRES POUR LA SUISSE

La Suisse consomme environ un million de tonnes de matières plastiques par année, soit près de 125 kg par habitant (2010). Près de la moitié des 790 000 tonnes de déchets plastiques générés est issue de produits utilisés moins d’un an, comme les emballages. Les usines d’incinération des ordures ménagères valorisent thermiquement 83 % (quelque 660 000 t) des déchets plastiques et les cimenteries 2 % (environ 10 000 t). 9 % des déchets plastiques suisses (70 000 t), sont transformés en matière recyclée et 6 % (50 000 t) sont réutilisées (p. ex. textiles). La Suisse ne stocke plus ses déchets combustibles dans des décharges depuis 2000, tous les déchets plastiques doivent faire l’objet d’une valorisation matière ou énergétique respectueuse de l’environnement. L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) estime que, chaque année, environ 14 000 tonnes de macro et microplastiques arrivent dans les sols, les eaux de surface et leurs sédiments. Les provenances de ces matières plastiques : Abrasion des pneus (env. 8900 t) ; Littering et décharges illégales (env. 2700 t) ; Fragmentation de matériaux en plastique (fabrication ou élimination dans la construction) ; Terrains de sport et de jeux en gazon synthétique ; Présence de plastiques dans le compost et les digestats ; Agriculture. Source: BAFU D’après l’Empa, en Suisse environ 100 tonnes de macroplastiques sont libérées dans les eaux chaque année et quelque 4400 tonnes sur les sols. Près de 55 tonnes de plastique finissent dans le lac Léman chaque année. Principalement sous forme de microplastiques. Ce nombre s’ajoute aux 580 tonnes déjà accumulées dans le lac. (Source: oceancare.org) On retrouve des microplastiques dans tous les écosystèmes suisses : plateau, lacs de plaine et de montagne, neige des Alpes, réserves naturelles, plaines inondables (53 tonnes de microplastiques accumulées à ce jour), fleuves (Rhin : une moyenne de 238 887 particules de microplastiques par km2 ; Rhône : on estime que 10 kg de microplastiques sont transportés chaque jour par le Rhône vers la France). Certains des lacs les plus pollués par les déchets plastiques sont d'importantes sources d'eau potable pour la population locale, comme le lac Majeur (IT), le lac de Lugano (CH-IT), le lac Tahoe (USA) et le lac Neagh (UK), qui sont également importants pour les industries de loisirs. (Source : chemeurope.com)

12. Des acteurs suisses se bougent

La politique parlementaire suisse veut doper le recyclage du plastique pour développer l’économie circulaire : https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20203695 Dans le cadre du projet "Collecte 2025", des organisations de toute la chaîne de valeur, comme swissrecycling, travaillent à la mise en place au niveau national d'une économie circulaire pour les emballages plastiques et les briques à boisson (collecte et recyclage). Avec le pacte " Fermer les circuits des emballages plastiques et des briques à boisson ", ces organisations s’engagent pour cet objectif.

13. Pour en savoir plus

Office fédéral de l'environnement (OFEV) On trouve auprès de l'Office fédéral de l'environnement des informations scientifiques, des dossiers, des indicateurs, des cartes, des publications et des études sur le thème du plastique.     PlasticsEurope PlasticsEurope est l’association professionnelle européenne qui représente les producteurs de matières plastiques.     Greenpeace Page internet de Greenpeace sur les emballages avec une brochure sur le thème du plastique, qui est une source intéressante d'informations.     Swiss Recycling Swiss Recycling propose des conseils professionnels, des informations sur le plastique, des publications, des brochures ainsi que des offres pour les écoles. Cette organisation regroupe les principales filières de recyclage des déchets.     PET Recycling Un site consacré exclusivement au recyclage des objets en PET avec de nombreuses informations. Une page est consacrée à la collecte du PET dans les écoles. Pet recycling rassemble les principaux embouteilleurs de boissons de Suisse.     ONU Info A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, appelle à bannir les produits en plastique à usage unique qui sont responsables de la pollution des océans et qui seront plus nombreux que les poissons en 2050 si la tendance actuelle continue.     Plastics le Mag Un article qui présente les plastiques qui nous sauvent la vie dans le milieu médical.     WWF Un nouveau rapport du WWF, publié à l'occasion de la Journée mondiale des océans révèle que la mer Méditerranée se transforme en un dangereux piège de plastique, avec des niveaux record de pollution qui mettent en danger les espèces marines et la santé humaine.   Kids wanna know Les élèves du CO de la Golette à Genève, épaulés par un cameraman de l’ONU, réalisent 17 vidéos (environ 1 minute chacune),dont quelques-unes sur le plastique avec des spécialistes et experts de la coopération internationale.     Une approche artistique pour traiter la thématique du plastique permet d’ouvrir à une réflexion interdisciplinaire et convoque l’expression des émotions. La confrontation de faits et de chiffres validés avec le décalage de regards artistiques contribue à mieux percevoir ce que peut être une perspective systémique pour aborder une question sociale vive. Voici l'exemple de deux artistes qui travaillent avec le plastique.    Copyright Emilie Crittin Emilie Crittin est photographe indépendante, diplômée en sciences sociales et durabilité. « Impliquée depuis plus de quinze ans dans des actions de ramassage de déchets, je réalise au sein de mon projet Récup’Artivisme des créations photographiques avec le plastique que je récolte sur les rives du lac Léman. Dans le cadre de ce projet, j’anime, sur demande notamment pour le contexte scolaire, l’animation jeunesse et socio-culturelle, des ateliers créatifs de sensibilisation environnementale avec du plastique et des déchets. »   Copyright Mandy Barker - «REACH MERMAID - Between WISDOM» Mandy Barker est une artiste photographe internationale dont le travail sur les débris plastiques marins est reconnu dans le monde entier. "L'objectif de mon travail est de susciter une réaction émotionnelle chez le spectateur en combinant une contradiction entre l'attrait esthétique initial et le message de prise de conscience qui s'ensuit. (…) les images que je crée sont basées sur des faits scientifiques (…), essentiels à l'intégrité de mon travail"

publié le 21.09.2023